L’angoisse peut être une expérience accablante et déroutante, mais elle fonctionne toujours selon un
schéma bien précis. Comprendre ce mécanisme est essentiel pour apprendre à le maîtriser et à surmonter
ces sensations désagréables qui peuvent nous submerger.
Le schéma de l’angoisse :
- Pensée intrusive ou événement déclencheur : Tout commence par une pensée intrusive ou un
événement déclencheur qui vient perturber notre esprit. Il peut s’agir d’une situation stressante,
d’une préoccupation, ou même d’un simple souvenir qui émerge subitement. - L’apparition du « et si…? » : Une fois que la pensée intrusive ou l’événement survient, nous avons
tendance à nous inquiéter en envisageant toutes sortes de scénarios possibles, en commençant par
« et si…? ». Cette anticipation des conséquences négatives amplifie notre anxiété. - Les doutes et les questionnements : Les doutes et les questionnements s’installent progressivement,
alimentant encore davantage notre anxiété. Nous commençons à remettre en question nos
capacités à faire face à la situation ou à surmonter l’angoisse. - Les projections et les anticipations : En proie à l’angoisse, nous nous projetons dans le futur en
anticipant des événements négatifs qui pourraient se produire. Cette anticipation excessive
renforce le sentiment d’insécurité et de vulnérabilité. - Les ruminations : Les ruminations mentales consistent en une répétition constante des mêmes
pensées anxieuses, créant ainsi un cercle vicieux difficile à briser. - Les comportements pour être rassuré : Face à l’angoisse, nous pouvons développer des
comportements compulsifs visant à nous rassurer, comme vérifier plusieurs fois les portes,
chercher constamment des réponses à nos inquiétudes, ou éviter certaines situations anxiogènes. - Le sentiment d’urgence : L’angoisse peut générer un sentiment d’urgence, nous poussant à agir de
manière précipitée et irrationnelle pour tenter de contrôler la situation. - Le sentiment d’être angoissé en permanence : Au fur et à mesure que ce mécanisme se répète, nous
pouvons développer un sentiment d’angoisse omniprésent, où chaque pensée et chaque action
semblent être teintées d’appréhension. - Somatisation dans le corps : L’angoisse peut se manifester physiquement, provoquant des
symptômes tels qu’une boule au ventre, une sensation d’étouffement ou même des crises
d’angoisse.
Pour briser ce schéma d’angoisse, il est essentiel de prendre certaines mesures :
- Défocaliser son attention : Apprendre à détourner son attention des pensées et des voix intérieures
qui alimentent l’angoisse est un premier pas crucial. En entraînant notre cerveau à se concentrer
sur des pensées positives et apaisantes, nous pouvons progressivement réduire l’intensité de notre
anxiété. - Prendre conscience des déclencheurs : Il est important de reconnaître les éléments déclencheurs de
nos angoisses. Cela peut être une situation spécifique, une personne, ou même certaines pensées
récurrentes. Une fois identifiés, nous pouvons mieux anticiper ces déclencheurs et développer des
stratégies pour y faire face de manière constructive. - Comprendre la nature de notre angoisse : Il est bénéfique d’explorer la nature de nos angoisses, de
les analyser et de les comprendre. Parfois, nos peurs sont basées sur des croyances irrationnelles
ou des expériences passées qui ont laissé des traces émotionnelles. En prenant conscience de ces
schémas, nous pouvons les remettre en question et les remplacer par des pensées plus positives et
réalistes. - Identifier les symptômes physiques : Les symptômes physiques de l’angoisse sont souvent une
manifestation de notre état émotionnel. En étant attentif aux signaux que notre corps nous envoie,
nous pouvons apprendre à reconnaître les moments où l’angoisse commence à s’installer et prendre
des mesures préventives pour y faire face. - Faire preuve de patience et de persévérance : Briser ce mécanisme d’angoisse ne se fera pas du
jour au lendemain. C’est un processus qui demande de la patience et de la persévérance. Comme
pour un marathon, il faut s’entraîner progressivement à adopter de nouvelles pensées et de
nouveaux comportements plus positifs. - Pratiquer des techniques de gestion du stress : Pour renforcer notre capacité à faire face à
l’angoisse, il est utile de s’engager dans des techniques de gestion du stress, telles que la
méditation, la respiration profonde, la relaxation musculaire ou l’activité physique. Ces pratiques
peuvent nous aider à nous calmer mentalement et émotionnellement, et à réduire notre
vulnérabilité face à l’angoisse.
En conclusion, le mécanisme des angoisses suit un schéma récurrent qui peut nous piéger dans un cercle
vicieux. Cependant, en comprenant ce mécanisme et en prenant des mesures pour dépasser nos peurs,
nous pouvons progressivement apprendre à faire face à l’angoisse de manière plus sereine et constructive.
N’hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel de la psychopraticienne en relation d’aide
pour vous soutenir dans ce processus de changement et de croissance personnelle. La transformation est
possible, et vous avez le pouvoir de prendre le contrôle de votre bien-être émotionnel.